La première page du Monde
Le livre est mort ! Vive le livre !
En moyenne, le temps que passe chaque année un Américain sur son téléphone équivaut à vingt fois celui qu'il faut pour lire les sept volumes de La Recherche, de Proust.
À l’heure où l’on annonce la disparition prochaine du livre imprimé et où l’on déplore le déclin de notre capacité de concentration dû à la multiplication des écrans.
On prédisait que les journaux allaient tuer le livre, puis que ce serait la radio ou la télévision qui s’en chargeraient, sans que ces prophéties ne se réalisent jamais.
Quant à la lecture attentive, dont nous ne serions plus capables, elle n’a tout bonnement jamais existé. « Si l’on décrit généralement ceux qui lisent des livres comme des êtres méthodiques et patients, progressant laborieusement de la première à la dernière page, on constate en réalité que les lecteurs ont toujours “sauté des passages et lu en diagonale” »
Si certains aujourd’hui se lamentent du peu d’intérêt de la jeune génération pour les livres, il faut rappeler rappelle qu’au XVIIe siècle les moralistes voyaient la lecture d’un mauvais œil, craignant qu’elle nuise à la santé de l’âme et du corps.
Le livre imprimé a encore de beaux jours devant lui !
Pauline Toulet